Comment arrêter la pilule sans craindre la prise de poids, l’acné ou les règles douloureuses ? Qu’on veuille passer à une contraception naturelle ou encore tomber enceinte, les effets secondaires peuvent faire peur. Et c’est tout à fait normal de te poser des questions !
Dans cet article, tu vas découvrir les différentes possibilités qui s’offrent à toi pour cesser ton contraceptif hormonal, comme l’arrêt net ou encore le sevrage de pilule. Je vais te proposer également les solutions naturelles pour éviter l’effet rebond et ainsi prendre soin de ta santé de femme grâce à la naturopathie.

Comment arrêter la pilule pour rentrouver un cycle naturel

Par où commencer pour arrêter la pilule ?

A première vue, il suffirait de ne pas reprendre sa prochaine plaquette ou de faire retirer son DIU (stérilet) ou son implant. Mais est-ce aussi simple ? Quel impact sur le retour du cycle menstruel et les hormones sexuelles naturelles : estrogène, progestérone et testostérone ?

Voyons les deux types de contraceptifs hormonaux destinés aux femmes :

  • Les oestro-progestatifs ou “pilules combinées” : ils contiennent un estradiol et un progestatif. En apportant une dose constante d’hormones de synthèse, les cycles menstruels naturels s’endorment.
    L’ovulation est généralement bloquée avec ce type de contraception.
    Il existe des pilules combinées faiblement dosées ou encore triphasiques.
    Le plus souvent, il y a 21 jours de prise et 7 jours de pause ou de placebo.
  • Les progestatifs : ils ne contiennent que le… progestatif ! (étonnant, n’est-ce pas ? ?). Ils se prennent en continu. D’ailleurs, les implants et le Mirena© sont aussi des progestatifs.
    Il faut dire que le pic ovulatoire peut encore avoir lieu avec ce type de contraception, mais que la nidation est peu probable.
    En outre, je rappelle qu’aucune contraception n’est 100% fiable (pas même la ligature des trompes ou la vasectomie !).

Mais rentrons dans le vif du sujet. Que tu prennes l’une ou l’autre pilule, les mêmes méthodes s’offrent à toi.

pilule contraceptive

Arrêter la pilule à la fin de la plaquette (méthode classique)

Il s’agit tout simplement de ne pas reprendre sa pilule à la fin de la boîte. On stoppe donc sa contraception d’un coup. Ensuite, le corps va mettre plus ou moins de temps à éliminer les hormones de synthèse et on peut l’aider grâce à une détox hormonale (j’en parle plus bas dans l’article).
Les premiers saignements sont liés à cette chute d’hormones synthétiques et ne constituent pas encore des menstruations à proprement parler.

? Arrêter sa pilule en milieu de plaquette est totalement possible, car il n’y a pas différentes phases (menstruelle, folliculaire, ovulatoire ou lutéale) sous contraceptif chimique. Les saignements, appelés hémorragies de privation, vont simplement arriver plus tôt mais sont artificiels, de toutes façons. C’est donc toi qui décide !

Sous contraceptif, les taux d’œstrogènes et progestérone sont constants. En matière d’équilibre hormonal, on fait souvent allusion à ces deux-là, mais il me paraît important de parler aussi de la testostérone, responsable de :

  • Booster la libido
  • Stimuler les glandes sébacées (et donc le sébum sur le visage)
  • Protéger contre l’ostéoporose
  • Accroître l’énergie
  • Jouer un rôle dans la pilosité et les cheveux

Normalement, son taux monte avec la montée de l’œstrogène (des menstruations à l’ovulation) et redescend avec la progestérone (de l’ovulation jusqu’aux menstruations).

Mais quid de la testostérone en cas de prise de pilule ?

arrêt pilule acné

Tant que tu prends ta contraception, son taux reste très bas et invariable. Mais attention à l’effet rebond : si la testostérone est produite en excès avec le retour de la fertilité (ce qui est assez courant), tu peux voir apparaître un certain nombre de symptômes :

  • Acné
  • Hirsutisme (forte pilosité)
  • Alopécie androgénique (perte des cheveux)
  • Prise de poids
  • Troubles de l’humeur
  • SOPK de type post-pilule

Dans d’autres cas, l‘oestrogène et la testostérone ne sont plus produites de la même façon qu’avant, ou ne se relancent pas. Les signes peuvent par exemple être les suivants :

  • Sécheresse vaginale
  • Absence de libido
  • Peau sèche et sensible
  • Troubles de l’humeur
  • Aménorrhée de type post-pilule

? La détox et l’accompagnement individualisé en naturopathie sont les meilleures possibilités pour la femme qui veut éviter ces manifestations. Tu peux commencer dès 3 mois avant d’arrêter les hormones de synthèse et poursuivre jusqu’au retour à la normale des cycles menstruels.

Arrêter la pilule progressivement (méthode du sevrage)

45% des femmes ne vont pas tolérer l’abandon net de leur contraception. Pourtant, les effets indésirables pourraient être réduits par le sevrage progressif (tout comme on le fait pour d’autres médicaments, comme les anti-dépresseurs qui agissent sur les neurotransmetteurs).

Cette technique consiste à diminuer sur 3 ou 6 mois la quantité d’hormones reçues. Il n’y a, à-priori, aucun danger à utiliser cette technique, quoi qu’en disent les gynécologues. Sauf Martin Winckler, la plupart des médecins pensent qu’il n’y a aucun bénéfice à interrompre progressivement la pilule. Pourtant, les utilisatrices qui ont testé l’arrêt net et le sevrage ont vu les conséquences négatives largement diminués dans le second cas.

Pratiquer le sevrage progressif, mode d’emploi

Deux possibilités pour ce faire :

  1. Espacer la prise des comprimés et en augmentant toutes les 2 semaines. C’est-à-dire que tu vas commencer par prendre ta pilule un jour sur deux. Après 15 jours, tu la prendras un jour sur trois. Après encore 15 jours supplémentaires, tu la prendras un jour sur quatre, etc.
  2. Couper ou limer les comprimés de plus en plus. Dans ce cas, tu prends ta pilule comme d’habitude, mais tu réduis progressivement la taille du comprimé.
    Cette méthode n’est généralement pas recommandée, car le fait de détruire la pellicule peut empêcher le médicament d’atteindre l’intestin correctement.
Comment arrêter la pilule sevrage

? Dès que tu envisages de stopper (net ou progressivement) la pilule, mais qu’une grossesse n’est pas souhaitable, il est nécessaire de prévoir une autre contraception. Les rapports non protégés mécaniquement jusqu’à 5 jours avant la fin de la prise de pilule sont considérés comme à risque. Enfin, je détaille les différentes contraceptions non-hormonales plus bas dans l’article.

D’autre part, pendant le sevrage, l’action de la pilule n’est pas suffisante pour avoir une action contraceptive. Aussi, il est probable que tu observes pendant cette période des symptômes ressemblant un déséquilibre hormonal (mais qui est ici induit artificiellement) comme des spottings. La situation devrait revenir à la normale ensuite.

Arrêter la pilule pour tomber enceinte

C’est la raison la plus courante pour laquelle les femmes abandonnent leur contraception. Mais si tu désires arrêter pour des raisons de santé, aucun problème : rendez-vous dans la suite de l’article.

arrêter la pilule pour être enceinte

Quand et comment arrêter la pilule ?

Pour favoriser une grossesse, on conseille d’arrêter sa pilule le plus tôt possible. Tu peux choisir la méthode que tu veux pour ça :

  • Méthode classique (arrêt net)
  • Méthode du sevrage

Mais sache qu’il est possible que ta fertilité ne se relance pas tout de suite. Puisque si l’œstrogène ne se remet pas en marche, l’ovulation est impossible.

Après 6 mois sans règles, on parle alors d’inertie de l’axe gonadotrope ou d’aménorrhée secondaire (et il y a des choses naturelles à essayer !). Encore faut-il rappeler que la moyenne de temps pour concevoir un bébé est de 7 mois (avec ou sans contraception).

Quand le cycle revient-il après l’arrêt de la pilule ?

Sauf hémorragie de privation après avoir fini ta pilule, ton ovulation arrivera avant tes règles. Et tu vas pouvoir observer son retour ! Ton œstrogène naturel va se produire à nouveau. Cette hormone permet la maturation folliculaire, mais elle fait aussi plein d’autres choses :

  • Elle permet la sécrétion de la glaire cervicale et l’ouverture du col de l’utérus, favorisant le passage des spermatozoïdes.
  • En boostant l’hydratation et l’élasticité naturelle de la peau, tu vas avoir bonne mine et ressentir un meilleur “confort” vaginal.
  • Tu peux ressentir moins faim quand tu es en phase pré-ovulatoire, car tu brûles moins de calories.

? Si tu veux davantage d’outils pour observer la mise en route de ton ovulation et décoder ta glaire cervicale, tu peux lire mon article Comment (bien) calculer son cycle menstruel.

Le retour des menstruations

Lors du cycle menstruel, l’endomètre tapisse l’intérieur de la paroi utérine. Sous l’influence des œstrogènes et de la progestérone, elle s’épaissit et se gorge de nutriments.
Puis, quand il n’y a pas eu de fécondation, ces hormones chutent et ne maintiennent plus l’endomètre : ce sont les menstruations.

Mais après l’arrêt de la pilule, quand reviennent les règles ?

Lorsqu’une femme prend la pilule, ce mécanisme est artificiel. De fausses règles apparaissent éventuellement, après quelques jours sans apport de comprimés. Il ne faut pas pour autant en conclure que tes cycles sont revenus.

Si il est possible qu’elle revienne rapidement, la fertilité peut mettre jusqu’à 6 mois, voire plus, avant de revenir. Certaines femmes auront une alternance entre un cycle régulier puis irrégulier, du fait des fluctuations du rythme infradien encore instable.

Dans cette période, tu peux craindre d’autres symptômes : variation de poids, acné, irritabilité, pour ne donner que quelques exemples. Je vais te proposer plusieurs pistes naturelles pour préserver au maximum ta santé féminine.

endomètre

La peur des règles douloureuses et abondantes

A première vue, il y a deux raisons majeures à l’origine des dysménorrhées :

La carence en progestérone

Elle-même pouvant résulter soit :

  • d’un excès d’œstrogène,
  • soit de carences alimentaires,
  • Ou encore du stress quotidien, auquel nous sommes toutes exposées. Le stress provoque la sécrétion du cortisol, qui entre en concurrence avec la sécrétion de la progestérone.
syndrome prémenstruel

Le terrain inflammatoire

Notre mode de vie fait que nous produisons trop de neuromédiateurs de l’inflammation et de la douleur.

Quoi qu’il en soit, tu peux mettre en place les choses suivantes pour éviter les règles douloureuses et abondantes. Et ce, dès ta décision d’arrêter la pilule ! Même si tu l’a déjà terminée, il n’est pas trop tard pour les mettre en place.

  • Consommer des légumes au moins deux fois par jour, et surtout des verdures foncées et des crucifères. Ils stimulent ton foie et ta flore intestinale, qui participent l’équilibre de l’estrogène.
  • Consommer des protéines variées et de qualité chaque jour en quantité suffisante. C’est la base pour créer ta progestérone.
  • Préférer les céréales semi-complètes ou complètes (selon ta tolérance digestive) qui t’apportent les vitamines B.
  • Te supplémenter en omégas-3 de très bonne qualité, qui participent à la production de prostaglandines anti-inflammatoires.
  • Et également en magnésium, qui va soutenir la progestérone et aussi détendre le muscle utérin.
  • Pratiquer le yoga de la femme (je t’explique mes postures préférées dans cet article : comment soulager les douleurs menstruelles naturellement, tu y trouveras aussi des conseils complémentaires en cas de douleurs).

| Lire aussi : Syndrome prémenstruel, les solutions naturelles pour éviter les symptômes avant les règles

naturopathie arrêter la pilule

J’ai arrêté ma pilule et pas de règles…

Il n’y a pas forcément d’inquiétude à avoir. La première chose à faire est de compter depuis combien de temps tu n’as pas eu de saignements depuis que tu as abandonné la pilule.

Si cela fait 6 mois ou moins :

La première intention est de faire une détox hormonale. C’est-à-dire que tu vas :

  • Supprimer tout ce qui peut perturber les récepteurs hormonaux, notamment dans ta cuisine et dans ta salle de bain (phénoxyéthanol, perturbateurs endocriniens, etc.)
  • Soutenir ton foie, qui est chargé de neutraliser les œstrogènes usés. Ton foie aime les légumes amers et soufrés, mais aussi les protéines. Tu peux aussi lui filer un coup de pouce avec les plantes appropriées (chardon-marie, romarin, artichaut, radis-noir, pissenlit, aubier de tilleul).
  • Favoriser ton transit : La constipation est l’ennemi numéro 1 de ton équilibre féminin. Le réglage alimentaire, l’aloé véra, le pissenlit et les probiotiques peuvent venir à bout de cette constipation (et pour toujours !). En dernier recours et si il y a une composante nerveuse dans tes soucis de transit, l’hypnose peut faire des merveilles.
  • Faire le plein de sélénium, vitamine C et Q10, car la prise de la pilule spolie ces nutriments. D’ailleurs, savais-tu que tous les médicaments spolient certains nutriments ?

Cela fait 6 mois ou plus :

Faire l’état des lieux de façon concrète est important pour agir de façon ciblée. Tu peux demander une prise de sang (à ton/ta médecin généraliste, gynéco ou sage-femme) pour voir ce qu’il se passe au niveau de l’hypophyse (FSH, LH, prolactine), des ovaires (béta-œstradiol) et des surrénales (cortisol, androgènes).

En plus des conseils précédents, une cure de zinc, B12 (Levurine Forte chez Copmed par exemple) ainsi que de la vitamine E (de l’huile de germe de blé, par exemple) peut être favorable.

Si les menstruations douloureuses ou leur absence peut inquiéter, tout un cortège d’autres symptômes est aussi à craindre et je vais t’en parler maintenant !

Arrêter la pilule sans effets secondaires

Voyons au cas par cas quoi faire face au symptômes les plus courants, tout en respectant ta physiologie et ton corps.

Acné à l’arrêt de la pilule : quelles solutions naturelles ?

L’acné est favorisée par l’excès de testostérone et le déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose), très courant en post-pilule. Par contre, elle n’est pas obligatoire : en mettant en place quelques conseils incontournables en naturopathie, tu peux limiter les dégâts :

  • Limiter ta consommation d’aliments inflammatoires (fritures, excès de graisses saturées, huiles végétales de mauvaise qualité, produits raffinés, sucres, produits laitiers, blés, piment, paprika, poivre, maïs en excès, cacahuète en excès, huile de tournesol, etc.)
  • Mais augmenter ta consommation de bonnes graisses (maquereau, hareng crus ou cuis à la vapeur douce, noix fraiches ou supplément de qualité, par exemple).
  • Faire une cure de probiotiques pendant trois mois. Attention à apporter des souches qui te conviennent car nous n’avons pas toute les mêmes besoins.
  • Apporter du zinc (huîtres, graines de courge, abats en quantité raisonnable).
  • Si ta vitalité le permet, envisage un drainage de la peau à base de bardane et pensée sauvage.
  • Donner à ta peau les soins locaux qu’elle mérite. Recherche des produits bio à base d’acide hyaluronique, aloé véra, zinc, acide salicylique, acide azélaïque ou encore des gommages enzymatiques à base de AHA et BHA.

|Lire aussi : Éviter l’acné avant les règles

Chutes des cheveux et hirsutisme

perdre ses cheveux après arrêt pilule

Là encore, nous pouvons incriminer le déséquilibre au niveau des androgènes (notamment la testostérone, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois dans cet article).

En plus des conseils alimentaires vus au paragraphe précédent, j’ajouterais qu’il est important de stabiliser ta glycémie et drainer l’impact du cortisol sur ton corps. Pour la glycémie, tu peux trouver des compléments à base de vitamine B8 et de chrome ou bien du Bourgeon de Noyer.

Quant aux effets du stress, j’insiste bien assez souvent en consultation sur la nécessité de pratiquer des respirations ou de la cohérence cardiaque plusieurs fois par jour et d’aller marcher en pleine nature. Enfin, quitte à enfoncer des portes ouvertes, se supplémenter en magnésium est nécessaire, puisque la meilleure alimentation possible ne couvrira jamais les besoins quotidiens d’une personne soumise au stress.

Mais revenons à nos cheveux ! Je ne saurais que trop recommander le sérum densifiant anti-chute de cheveux de MiYé, que j’adore. (D’ailleurs, tu peux le tester avec 10% de réduction grâce à mon code : moonflow).

Irritabilité, dépression et trouble dysphorique prémenstruel

Savais-tu que le rythme infradien avait une influence sur nos neurotransmetteurs ? Par exemple, les estrogènes boostent la sérotonine, notre anti-dépresseur naturel. Et la progestérone booste GABA, qui aide nos muscles à se relaxer.

Ton humeur peut donc se retrouver impactée après l’arrêt de la pilule, le temps que tu retrouves ton équilibre. Mais en attendant, voici ce que tu peux faire pour chouchouter tes neurotransmetteurs :

  • Consommer des protéines et des omégas-3 par l’alimentation, à partir desquels ton corps va fabriquer les neurotransmetteurs (oui, encore et toujours les protéines et les bons gras ! ?).
  • Chercher du tryptophane (précurseur de la sérotonine) au maximum, dans la volaille, les légumineuses, le riz complet, la banane et dans le chocolat noir !
  • Ajouter des graines germées, des oléagineux et des fruits de mer à tes assiettes. Riches en oligo-éléments, ils favorisent les réactions enzymatiques et la fabrication des cellules et hormones.
  • Faire une cure de probiotiques, parce que le tryptophane se métabolise à 95% grâce à la flore intestinale.
  • Pratiquer du sport quotidiennement, au moins 20mn par séance. La régularité est très importante pour stimuler tes neurotransmetteurs et booster ta joie de vivre.
effets secondaires après arrêt contraception

Les autres symptômes courants à l’arrêt de la pilule

La libido qui fait des siennes

La libido est influencée par l’œstrogène et la testostérone. Sauf qu’il se pourrait bien que la pilule modifie la façon dont les récepteurs fonctionnent de façon plus ou moins longue.

La solution naturo : utiliser du Tribulus Terrestris, qui favorise la libido (chez la femme et chez l’homme, d’ailleurs).

Les insomnies et sueurs nocturnes

Le manque d’œstrogène, mais aussi les carences alimentaires, favorisent ce problème. Évite de jeûner (même si c’est intermittent) jusqu’à rétablissement de la situation. Pratique une activité physique douce chaque jour et des respirations pour faire retomber le stress, qui est également une composante des sueurs nocturnes.

La solution naturo : 5 granules de Belladonna 7CH avant le coucher

Mycoses cutanées et vaginales

Provoquée par une levure nommée candida albican, les mycoses prolifèrent davantage après la prise de certaines médicaments (antibiotiques, cortisone et pilule oestroprogestative).

La solution naturo : consommer une noix du Brésil à jeun tous les matins et utiliser des ovules probiotiques à libération prolongée.
J’ai aussi parlé des solutions contre la mycose chronique dans cet article : Traiter naturellement la mycose vaginale

Peau sèche et sensible

J’ai déjà parlé de l’impact de l’estrogène sur la peau un peu plus haut dans cet article. En plus d’une alimentation équilibrée, il est possible d’apporter des soins locaux sur mesure, ainsi que des compléments alimentaires comme les huiles de bourrache, d’onagre et de foie de morue (pas tout en même temps, sivouplé, le foie ne va pas trop apprécier ?).

La solution naturo : apporter des céramides et de l’acide hyaluronique par les cosmétiques et consommer des bons gras.

Est-ce qu’arrêter la pilule fait grossir ? ou maigrir ?

Cette question est tellement épineuse qu’il me paraissait important d’en faire un paragraphe complet.

Sous prétexte que les jeunes femmes “mangent n’importe quoi” à l’adolescence, âge où elles débutent souvent la contraception, les gynécologues nient en bloc le lien entre poids et pilule.

Alors ok, ce n’est pas la seule raison pour laquelle on grossit ou on maigrit.

Mais je tiens à rappeler quelques points qu’il est crucial de comprendre avant de déterminer que la pilule peut ou non faire prendre du poids.

  • L’œstrogène, c’est l’hormone qui booste la fertilité et “la recherche du partenaire” (c’est subtil, hein. D”ailleurs c’est aussi l’hormone qui booste la zone du cerveau qui réfléchit et formule en mots). Comme l’organisme gère ses priorités, l‘estrogène permet de faire plus de réserve graisseuse pendant cette période, jusqu’à l’ovulation. On retient aussi davantage l’eau et c’est pourquoi les femmes sujettes à l’hyper-oestrogénie font presque toujours de la rétention d’eau.
  • Après l’ovulation, la progestérone fait changer la stratégie de notre métabolisme : adieu le stockage des graisses, on va brûler davantage de calories pour enrichir et maintenir la muqueuse utérine.
arrêter la pilule pour maigrir

Il y a donc un lien étroit entre pilule et métabolisme

Avant l’arrêt de la pilule, et aprè (jusqu’à ce que cet équilibre hormonal revienne), ces variations n’existent plus. Il n’y a plus qu’une seule et même phase, lors de laquelle les taux d’estrogène, progestérone et testostérone sont stables.

Une fois qu’on cesse de prendre ce médicament, l’équilibre menstruel revient avec plus ou moins de temps et avec plus ou moins de difficultés. Il peut donc y avoir des loupés dans le métabolisme.

? L’ensemble du système endocrinien fonctionne comme un tout. C’est une symphonie où que hormone, chaque organe écoute ce qu’il se passe pour les autres puis s’adapte. Un déséquilibre à un endroit en entraine toujours un autre ailleurs.
Mais ce qui est certain, c’est que toutes les femmes sont différentes. En cessant de prendre la pilule, certaines femmes vont dégonfler, voire maigrir. Et d’autres vont reprendre les kilos perdus.

J’ajoute que le type de pilule et le progestatif utilisés me paraissent important à prendre en compte pour répondre à la question du poids.

En outre, j’ai vu tellement de jeunes femmes défiler dans mon cabinet, qui avaient pris 10 kilos en quelques mois alors même qu’elles vivaient avec un parent qui n’avait rien changé à sa façon de cuisiner, que j’ai vraiment envie d’insister sur ce point : OUI, la pilule peut modifier votre poids.

| Lire aussi : Conseils de naturopathie pour perdre du poids

Arrêter la pilule sans tomber enceinte

Nous avons vu l’intérêt de la détox et par quels moyens éviter les effets secondaires et autres symptômes indésirables à l’arrêt de la pilule. Mais il reste une question en suspend : quand on a une sexualité active et qu’on ne planifie pas une grossesse, quelle contraception choisir ?

Le préservatif

Interne, externe, en latex ou en polyuréthane, extra-lubrifié ou texturé, il faut surtout dire que le préservatif existe dans différentes tailles et formes. Ce détail peut tout changer quant au confort pendant la pénétration.

Les marques comme My Size proposent de trouver le modèle parfait. On regrette simplement qu’ils soient uniquement en latex.

Taux d’efficacité en usage parfait : 98% – En usage typique : 85%

préservatif

Le DIU (ou stérilet en cuivre)

DIU cuivre

Longtemps boudé par les gynéco quant il s’agissait d’une jeune femme ou d’une femme nullipare (qui n’a jamais eu d’enfant), le DIU se démocratise enfin. Certaines marques proposent même des DIU (pour Dispositif Intra Utérin, son vrai nom) en plusieurs tailles, pour s’adapter à tous les utérus.

Un mot sur le DIU : il ne rend pas STÉRILE, mais les maladies sexuellement transmissibles le peuvent. Le dépistage des MST par le prélèvement vaginal et la prise de sang sont beaucoup plus systématiques aujourd’hui. Bref,n”accusez pas le DIU, il n’y peut rien ?

Taux d’efficacité en usage parfait : 99,4% – En usage typique : 99,2%

Les méthodes d’observation du cycle

symptothermie

Je fais ici allusion aux méthodes à DEUX INDICES d’observation (glaire cervicale + température basale), qui n’ont RIEN à voir avec la méthode du calendrier (ou Ogino) qui elle consiste à “compter les jours”.

C’est une formidable façon d’apprendre à se connaître et à retrouver l’autonomie, le pouvoir sur sa fertilité et sa santé féminine.

Taux d’efficacité (Méthode Sensiplan, avec formation par une conseillère agrée) en usage parfait : 99,6 %
En usage typique : 99,4% avec abstinence en période fertile (entre 85 et 98,57% avec contraception mécanique en période fertile)

| Lire aussi : La symptothermie, contraception naturelle pour toutes ?

La contraception masculine thermique

Dans ce cas de figure, c’est l’homme qui se contracepte.

L’idée est de porter, plusieurs heures par jour, un dispositif qui remonte les testicules, afin de réduire la spermatogénèse à l’état infertile. Cette technique est réversible et fonctionne avec un “slip chauffant” ou encore mieux : l’AndroSwitch.

? L’avantage de toutes ces contraceptions est que tu prends soin de ta fertilité. Si cela est intéressant pour le futur (ou pas, le choix de ne pas vouloir d’enfant est complètement OK), c’est surtout important pour éviter le syndrome prémenstruel et tout déséquilibre féminin, de façon générale.

Pour conclure, je voudrais dire que chacune est LIBRE de gérer sa fertilité comme elle l’entend, avec ou sans pilule. En cas d’effets indésirables, la naturopathie a de nombreux outils pour permettre à la femme de retrouver son rythme féminin avec plaisir, grâce à une hygiène de vie qui lui correspond et l’usage de remèdes naturels si besoin.