Mon avis sur Femme Désirée, Femme Désirante, de Danièle Flaumenbaum. Ce livre a tellement été une révélation pour moi (ça commence à dater, déjà). Il me paraît important de te le faire connaître sans plus attendre.

Danièle Flaumenbaum, l’Autrice

Danièle Flaumenbaum est gynécologue de la Faculté de Médecine de Paris depuis 1972. Après 12 ans de pratique, elle s’intéresse à la médecine chinoise et devient gynécologue acupunctrice. Elle étudie également la psychanalyse transgénérationnelle et développe des outils pour aider les femmes, au sein du Planning Familial et dans sa clinique. Outre le livre dont je te parle aujourd’hui, elle a écrit plus récemment Les Passeuses d’Histoire.

Résumé de Femme désirée, femme désirante de Danièle Flaumenbaum

INTRODUCTION

Venue au monde dans un contexte de guerre, Danièle Flaumenbaum estime être “née pour sauver sa mère et ses sœurs”. A une époque où la pilule les femmes et les hommes souffrent d’endosser leurs rôles respectifs et où l’on espère que la pilule viendra libérer la femme sexuée, elle entre à l’université pour devenir gynécologue, soigner les femmes et les considérer de façon holistique. Deux générations plus tard, les femmes continuent de rencontrer des difficultés sexuelles et relationnelles. A une époque où les tabous ne font plus foi, pourquoi le corps éprouve encore la difficulté à ressentir le plaisir ? Comment les petites filles peuvent-elles être heureuses de devenir “maman” si leur propre mère ne sait pas comment l’être ?

Couverture Femme Désirée, Femme Désirante

“En effet, pour une femme, faire l’amour, c’est non seulement se donner et s’abandonner à l’homme aimé, mais c’est aussi savoir l’accueillir et le recevoir en elle, et ce, dans sa tête et dans son cœur mais aussi dans son sexe. C’est un véritable voyage qui conduit, pour ceux que cela intéresse, à la découverte d’un agrandissement de soi-même et de l’autre.”

CHAPITRE I : Nous aimons les Hommes comme nous aimons nos mères

Nous nous calquons sur le modèle d’amour que nous portons à notre mère : Inconditionnel mais pas sexuel. 

A travers l’engagement et l’intimité que nous avons avec un homme, nous retrouvons l’état de fusion que nous avons connu, enfant, avec notre mère. Recréer cette symbiose, c’est vouloir que notre homme pense comme nous, soit comme nous. Qu’il comprenne nos besoins comme notre mère le faisait. Et cela donne lieu à des quiproquos et incompréhensions au quotidien.

Il nous faut sortir de la dépendance et pour se faire, nous construire en tant qu’individu à la fois maternel ET sexuel. On ne peut désirer l’autre que si l’on en est séparé-e.

CHAPITRE II : Le sexe vivant : une anatomie dynamique

Et bien se connaitre, c’est comprendre comment nous sommes faites et comment nos organes communiquent. Comment l’énergie circule.

Par exemple, dans une cystite (qui est une affection parlant de notre territoire), l’énergie est déviée en dehors du sexe. Elle remonte dans l’urètre et la vessie au lieu d’aller dans le vagin et l’utérus. Comme une petite fille qui ignore son sexe, nous redevenons “une pisseuse”.

Il nous faut ressentir et conscientiser chaque partie dans notre petit bassin. Le Dr Flaumenbaum nous propose une vision issue de la médecine chinoise et des travaux de Mantak Chia.

CHAPITRE III : La barrière de feu : les maladies récidivantes

Outre les cystites, les femmes peuvent souffrir d’autres maux, parfois chroniques. Ça ne veut pas dire que les médicaments sont inefficaces mais qu’il faut aborder le problème sous un autre angle et en comprendre l’origine. Une histoire vécue dans notre jeunesse, la façon dont nos parents nous ont parlé – ou pas – de sexualité… 

Notre sexe peut être “en feu” : il s’agit d’une belle énergie, d’un feu du désir. Mais les interdits peuvent nous empêcher d’exprimer ce désir et ce feu nous consume de l’intérieur. Elle nous empêche alors de faire l’amour, ce que la tête pensait déjà. 

CHAPITRE IV : La construction sexuée de la petite fille et la déstructuration de la fille à la mort sa mère

“Enceintes, les femmes se reconnectent à l’état de grossesse et celle de leur mère, en une véritable récapitulation à la fois de l’état de grossesse et de leur état de bébé-fille”

L’état de grossesse, le lien de la jeune maman avec son bébé, l’allaitement… autant de moment qui peuvent déconnecter sexuellement la femme de son homme. Nous devons prendre le temps de nous retrouver.

Quand le bébé fille grandit, peu de femmes savent comment transmettre la féminité de façon joyeuse, afin que cette petite fille devienne à son tour une femme épanouie.

En outre, quand nos mères sont notre seul modèle et notre seul lien, nous n’avons plus de repères à leur mort. Nous nous écroulons. Afin de rompre ce cycle sans fin, nous avons besoin de nous construire notre propre socle énergétique et transgénérationnel stable. Ainsi, nous arrêterons d’investir la vie de nos filles de façon disproportionnée. 

CHAPITRE V : Les arbres gynécologiques

Outre les barrières de feu, notre sexe peut porter les pathologies de nos lignées de femme. En étudiant comment la féminité est transmise d’une mère à sa fille, qui elle-même le transmettra à sa fille…  nous retrouvons des schémas. 

Dans les règles douloureuses, il semble y avoir une confusion entre l’état de femme et la blessure. Il n’est pas normal de souffrir de son cycle menstruel. 

Il peut aussi y avoir des pathologiques “fantômes”, issus des secrets et des tabous de nos grands mères et des femmes de notre famille : enfants morts-nés, hystérectomie, fausses couches, morts d’un frère ou d’une sœur, enfants illégitimes… pour ne donner que quelques exemples. 

Certains schémas se répètent de façon troublante, d’une génération à une autre. Une étude approfondie de son arbre généalogique peut nous aider à déterminer ce qui ne nous appartient plus.

CHAPITRE VI : Le désir

Quelque soit leur âge, leur situation ou leurs origines, beaucoup voudraient être plus satisfaites d’être une femme. Contrairement à ce que toute notre société nous renvoie, les interdits nous pèsent. Ils nous coupent en deux : le haut et le bas du corps sont scindés, ils ne communiquent pas.

Les tabous d’un autre temps n’ont pas permis à nos mères de nous transmettre la sexualité joyeuse, et nous n’avons pas non plus de modèle pour le transmettre à nos filles. 

D’autre part, l’avènement de la pilule contraceptive nous a donné la possibilité d’être dans le consentement quant à notre descendance, ce qui a changé les choses par rapport à nos grands mères. Elle nous a aussi offert la possibilité de vivre pleinement notre jouissance. Le “statut” de la femme a automatiquement évolué.

Mais deux générations plus tard, pouvons-nous dire que nous nous sentons libres d’exprimer pleinement nos désirs ?

CHAPITRE VII : Qu’est-ce que faire l’amour ?

Faire l’amour, serait-ce créer un espace pour exister chacun pleinement ? Un échange amoureux où nos cinq sens vibrent ?

Les préliminaires permettent d’ouvrir la scène de ce moment magique. Pour la femme, l’énergie du cœur descend vers le sexe, alors que c’est un peu l’inverse pour l’homme. 

“Le désir de l’autre stimule alors son propre désir, car les bienfaits des caresses et des baisers viennent surtout de l’intention dont est porteuse la vibration de celui qui les donne. C’est d’en ressentir l’intention qui permet de s’abandonner à lui”

Ce livre traite de la sexualité de la femme à travers l’aspect social, générationnel, émotionnel et énergétique. A lire pour toutes les femmes, jeunes et moins jeunes mais aussi par les hommes, bien sur.

 

Si ta bibliothèque veut adopter ce livre, c’est par ici !