L’hyperfertilité : mythe ou réalité ? Lorsqu’une femme tombe très facilement enceinte, parfois même sous contraception, on dit en général qu’elle est hyperfertile. Mais cela ne correspond pas vraiment à une super fertilité. Nous allons donc décrypter ce que cela veut dire, précisément ! Peut-on ovuler plusieurs fois par cycle 🤔 ? Et à quel moment du cycle ? Quelle contraception choisir ? Après avoir lu cet article, tu sauras enfin si tu es hyperfertile ou pas, et ce que ça change pour toi.

Hyperfertilité femme

L’hyperfertilité féminine ne peut pas exister car…

Lorsqu’on dit qu’on est hyperfertile, on confond généralement plusieurs choses :

– Le nombre de follicules qui mûrissent pendant le cycle dans les ovaires (qui va de quelques follicules à beaucoup trop de follicules)
– La qualité de l’ovulation (qui peut être optimale, ou sous-optimale)
– L’équilibre hormonal (qui va de équilibré à “c’est le gros bordel dans mes hormones”)

Mais à vrai dire, c’est surtout l’équilibre entre toutes ces choses qui permet de définir la qualité de notre fertilité.

Voici quelques mythes qu’il est urgent de déconstruire pour comprendre la situation 👇

Le mythe du cycle de 28 jours

On a déjà vu comment fonctionnaient les hormones et le cycle ovarien (clique sur le lien si tu veux te rafraîchir la mémoire !)

Il est courant de dire que le cycle dure 28 jours et que l’ovulation se produit le 14ème jourFoutaises ! Notre médecine aime bien standardiser les choses car c’est plus pratique pour appliquer des protocoles : On retient ce qui fonctionne pour le plus grand nombre.

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En réalité…

  1. Le début du cycle correspond aux menstruations, les règles, les ragnagnas, les ragnoufs. Ça dure quelques jours, idéalement trois ou quatre. 🩸
  2. La seconde phase du cycle (appelée phase folliculaire, des règles jusqu’à l’ovulation) est très instable tout au long de la vie de la femme. Elle dure le plus souvent entre 12 et 20 jours, mais ce peut-être beaucoup plus long. C’est notamment cette phase qui devient plus courte ou plus longue en cas de stress ou de fatigue.
  3. Vient ensuite l’ovulation, qui du coup va se dérouler quelque part entre le 12ème et le 20ème jour, pour un cycle moyen.
  4. La quatrième et dernière phase (appelée phase lutéale, de l’ovulation jusqu’aux règles) est plus stable. Elle dure entre 10 et 16 jours. Une phase lutéale plus courte peut faire penser à un déficit en progestérone. C’est pendant cette phase qu’on ressent le syndrome prémenstruel.

Pour avoir ses règles, il faut donc une ovulation. Systématiquement.
Les cycles anovulatoires existent, mais les saignements qui en découlent sont appelés saignements inter-menstruels.

Le mythe de “j’ai trop de…”

Hyperfertilité de la femme hormones

Il est correct de dire que l’œstrogène est l’hormone de la fertilité. Mais avoir trop d’oestrogène ne garantit pas une hyperfertilité, bien au contraire ! Car c’est l’équilibre avec les autres hormones (notamment la progestérone) qui permet de tomber enceinte. Si tu as trop d’oestrogène, il est important d’aider ton corps à les détoxifier.

| Lire aussi : Détox hormonale (méthode complète)

Ensuite, avoir “trop de follicules” : c’est le signe que le cycle menstruel reste bloqué dans la phase pré-ovulatoire. C’est généralement le signe d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui lui est associé à un risque d’infertilité de l’ordre de 10%.

💡 Néanmoins, avoir trop d’oestrogènes ou un SOPK ne veut pas dire que tu es infertile. D’ailleurs, certaines femmes sont concernées et tombent enceintes facilement !

Le mythe de l’ovulation spontanée

Il faut 6 jours pour qu’un follicule mûrisse et libère un ovule et non pas sans quelques signes annonciateurs : inratables pour celle qui pratique la symptothermie !

Parfois un deuxième ou troisième follicule tape l’incruste et décide, lui aussi, de libérer un ovule, dans les quelques heures qui suivent. Alors le dernier ovule pourra survivre 18 heures après la première ovulation (oui, c’est pas franchement l’anarchie, comme tu peux le voir).

Il arrive aussi que le premier follicule n’ait pas d’ovule ou ne le libère pas et on verra alors une seconde tentative d’ovulation se faire. Tout cela dans un laps de temps très court, encore une fois.

Ensuite, c’est la routine : ce qui reste du follicule devient le corps jaune et sécrète la progestérone.

Et son job, à la progestérone, c’est d’inhiber une nouvelle ovulation !

C’est simple et comme quoi, quand on explique les choses, on fait vachement moins peurs aux femmes. On leur évite aussi de faire n’importe quoi.

Hyperfertilité : les dangers de la contraception naturelle

Oui, car c’est pas une raison pour faire n’importe quoi non plus ! 😁

Ce qui fait défaut à la plupart des méthodes contraceptives naturelles, c’est de ne pas tenir compte de ces cas de figure. Parce que les femmes, jeunes et moins jeunes, ne comprennent pas toujours comment fonctionne leur cycle et n’ont pas les outils pour gérer leur contraception de façon parfaitement sécure.

Tu comprends alors qu’utiliser la méthode du calendrier (méthode Ogino) dans un but contraceptif, c’est jouer à la roulette russe, entre :

  • les règles qui n’en sont pas toujours,
  • les ovulations non standards,
  • et ton utérus qui n’est pas très fort en maths…
Chercher son ovulation

La contraception naturelle “à l’arrache” : c’est compromis.

Les tests d’ovulation, on en parle ?

Les tests d’ovulations ne sont pas fiables non plus. Ils mesurent en fait le taux de LH (Hormone Lutéinisante) qui permet la libération de l’ovule par le follicule… si tout se passe bien ! On mesure une quantité d’hormones, pas l’ovulation en elle-même. Il peut y avoir plusieurs pic de LH dans le cycle, tant que l’ovulation n’aboutit pas.

Et dans un but contraceptif, c’est évidemment très dangereux car à fortiori, d’autres facteurs entrent dans le processus : ouverture du col de l’utérus et sécrétion de la glaire cervicale, cet élixir qui permet aux spermatozoïdes d’être nourris, logés, blanchis en attendant l’ovulation.

Test d'ovulation

Hyperfertilité : Existe-t-il une contraception naturelle fiable pour nous ?

A contrario, la méthode sympto-thermique permet de gérer naturellement sa contraception en tenant compte de tous ces paramètres, notamment qu’on est bien passée en phase lutéale et qu’il n’y aura pas d’autres ovulations.

👉 Il n’y a donc pas d’hyperfertilité : Il y a fertilité, ou pas.

Il peut par contre y avoir hypofertilité (avec un follicule ne libérant pas l’ovule ou n’en contenant pas, éventuellement une glaire cervicale insuffisante ou de mauvaise qualité).

« Entre les perturbateurs endocriniens, le stress subit par les femmes, l’âge du premier enfant qui recule, on constate de plus en plus d’infertilités. Ce qui fait que les couples étant fertiles se voient hyperfertiles » – Sarah & Anaïs

👉 Sous le terme hyperfertilité se cache une façon de faire peur aux femmes, de les assouvir à grand coup d’hormones au détriment de leur éducation. Et ça, ça me dérange.

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